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Colloque international : Bernard-Marie Koltès : du style à l’oeuvre

Dans le cadre de la Biennale Bernard-Marie Koltès. APPEL A COMMUNICATIONS. Colloque international. Bernard-Marie Koltès : du style à l’oeuvre 17, 18, 19 octobre 2012, Metz

En 2009, la ville de Metz, avec le soutien des collectivités locales et de l’ensemble des partenaires culturels de la cité, a célébré le vingtième anniversaire de la disparition de Bernard-Marie Koltès. Cet hommage fut rendu à l’aide de manifestations tant artistiques (théâtre, cinéma, concerts) que scientifiques (colloques, journées d’étude, tables rondes). On trouvera le détail de ces manifestations sur le site de l’association « Quai Est » (http://www.koltesmetz2009.fr/index.php?id=3) et le résultat des recherches dans le 10e volume de la collection « Recherches Textuelles » : A. Petitjean (Ed.), Bernard-Marie Koltès, Textes et contextes, CRESEF (diffuseur : publications@pratiquescresef.fr).

Le principe d’une biennale fut alors adopté dont la première réalisation aura lieu en octobre 2012. Pour la partie scientifique, un colloque a donc été prévu.

 

THÉMATIQUES

Y a-t-il un style Koltès ?
On sait que Koltès – voir son entretien avec Michel Genson en 1988 – rejetait l’idée qu’il puisse avoir un style reconnaissable et assurait qu’à chaque pièce il se sentait obligé d’inventer une dramaturgie nouvelle.
« Chaque fois que je commence une pièce, c’est comme si je recommençais à zéro, et heureusement.
Et qu’on ne me parle pas de mon style, je n’en sais rien.
Ce sont les personnages qui inventent un style à chaque pièce. Après c’est de la technique. » Et pourtant, il y a bien des constantes d’une oeuvre à l’autre qui permettent de reconnaître que l’on est en présence d’un texte de Koltès et non de Beckett ou de Lagarce.
Parler d’un style Koltès implique que l’on s’entende sur la notion même de style, du type et du nombre de propriétés, qu’elles soient de forme ou de contenu, qu’il exemplifie.

 

Parmi les questions que l’on souhaiterait aborder :
– Quelles sont les propriétés (types et nombre) et la nature de leur interaction, en fonction desquelles il est possible d’attribuer aux textes d’un même auteur une différence reconnaissable ?
– Quels types de faits de langue ou d’organisation textuelle peuvent être considérés comme des stylèmes d’auteur ?
– En quoi un même texte peut être travaillé par plusieurs types de styles ?
– En quoi la contextualisation d’un auteur dans la sériation littéraire des auteurs qui l’ont précédé ou suivi permet-elle de préciser sa singularité ?
– En quoi la singularité stylistique ne se réduit pas à un langage mais implique aussi une vision du monde, c’est-à-dire des valeurs tant idéologiques qu’esthétiques et éthiques ?

 

Le registre comique chez Koltès

Koltès s’est souvent plaint que les metteurs en scène ne sachent pas entendre tout le comique présent dans ses pièces. « J’ai toujours eu envie d’écrire des comédies.
Je crois que mes pièces sont beaucoup plus drôles que la façon dont elles ont été montées. Patrice Chéreau est quand même profondément pessimiste, et je crois que, si on tombait sur un metteur en scène drôle, on pourrait beaucoup plus rire. […]
J’encourage les metteurs en scène à faire des choses drôles, même avec mes anciennes pièces » (entretien avec K. Gronau et S. Seifert de 1988). Sur la base d’une conception ouverte de la notion de comique (de l’ironie philosophique au comique verbal, en passant par la satire), on cherchera à caractériser ce registre présent dans les oeuvres de Koltès.

 

De La nuit juste avant les forêts

Ce texte, que Koltès a reconnu lui-même comme étant sa première oeuvre majeure, n’a jamais fait l’objet d’une étude collective. Ce sera donc l’occasion de l’aborder d’un point de vue pluri-disciplinaire en portant sur elle un regard aussi bien philosophique, anthropologique, linguistique que littéraire. L’objectif est de montrer en quoi la pièce fut innovante à l’époque de sa création et de montrer qu’elle a conservé tout son intérêt premier pour un public d’aujourd’hui.

 

Comité scientifique

Président : André Petitjean (université de Lorraine)

Jean-Michel Adam (université de Lausanne), Anne Françoise Benhamou (université Sorbonne-Nouvelle, Paris 3), Christophe Bident (université de Picardie, Jules Verne, Amiens), Michel Corvin (université Sorbonne-Nouvelle, Paris 3), Joseph Danan (université Sorbonne-Nouvelle, Paris 3), Jean De Pange (metteur en scène), Claire Despierres (université de Bourgogne), Michel Didym (metteur en scène), Catherine Douzou (université de Tours), Jean-Paul Dufiet (université de Trente), Alain Rabatel (université Lyon 1), Jean-Pierre Ryngaert (université Sorbonne-Nouvelle, Paris 3), Christophe Triau (université Paris 7).

 

MODALITÉS DE PROPOSITION DES COMMUNICATIONS

Chaque communication sera d’une durée de 30 minutes, discussion incluse.

Les propositions sont à envoyer sous la forme d’un texte d’une quinzaine de lignes accompagné d’une bibliographie et d’une demi-page comprenant Nom, institution, coordonnées.

Les propositions seront transmises au comité scientifique et expertisées par deux de ses membres.

Envoyer sous forme électronique à André Petitjean : petitjean.andre2@wanadoo.fr

Date limite d’envoi des propositions : 30 janvier 2012.

Réponse aux auteurs : 30 avril 2012.

Programme définitif : 15 mai 2012.

 

Contact presse:
CREM Centre de Recherche sur les Médiations
équipe d’accueil 3476 – communication, culture, art, société
Nancy-Université


Ce communiqué de presse à été écrit et publié gratuitement par « CREM Centre de Recherche sur les Médiations »